Giro : De Clercq éblouit

Publié le par Cyclismement votre...

Le Giro prend de la hauteur pour la première fois en proposant une arrivée au sommet de Montevergine di Mercogliano. Une étape relativement courte (110 kilomètres) mais qui a offert un beau spectacle.

 

Ca s'en va et ça revient

 

Chaque étape a son lot d'échappés et celle de vendredi ne fait pas exception à la règle. Ce sont l'espagnol Luis Pasamontes (Telefonica Movistar), coéquipier du vainqueur de l'étape d'hier Francisco Ventoso, le danois Lars Ytting Bak (HTC-Highroad), le français Jérome Pineau (Quick Step) et les italiens Giovanni Visconti (Farnese-Vini) et Matteo Montaguti (AG2R La Mondiale) qui s'échappent. Ils ne prennent pas assez d'avance et Luis Pasamontes est repris.  Le quatuor restant prend le large et l'italien de la Colnago-CSF, Federico Canuti, les rejoint. La Rabobank de Weening ne semble pas vouloir faire la chasse et laisse partir les fuyards.

Les échappés gravissent ensemble le premier col de deuxième catégorie de la journée, la Serra della Strada, situé à 50 kilomètres de l'arrivée. Canuti passe en tête au sommet et Kohler, dans le peloton, se rassure : il gardera le maillot vert de meilleur grimpeur à Montevergine. Dans la descente, Federico Canuti chute dans un virage étroit et voit ses espoirs de victoire d'étape s'évanouir. Le peloton le rattrape et l'équipe Acque & Sapone prend la tête de la chasse aux échappés. Ils sont condamnés à l'exploit...

 

Hoogerland épate, Bak résiste

 

Serra-della-Strada.jpg

 

L'ascension de la Serra della Strada voit plusieurs coureurs attaquer dans le peloton. Sebastian Lang (Omega Pharma - Lotto) demande son bon de sortie mais le peloton n'est pas d'accord. Pierre Cazaux fait de même et obtient le même résultat. Seul un coureur réussit son coup et c'est le néerlandais Johnny Hoogerland. En presque dix kilomètres, il revient sur les hommes de tête. A l'arrière, Mark Cavendish est lâché par le peloton, comme tout le monde avait prévu.

Dans le groupe de tête, la lune de miel est finie. Hoogerland attaque mais ne met pas assez de force dans sa tentative. Bak contre-attaque et disparait, laissant ses quatre compagnons d'échappée en arrière. Dans le peloton, on ne fait rien pendant un temps, ce qui favorise l'avance de Bak, qui grandit petit à petit. On attend une attaque pour mettre le feu aux poudres dans le peloton et c'est le français de AG2R La Mondiale, Mikael Chérel, qui se propose pour jouer les allumettes. Il sort du peloton et est contré par Valerio Agnoli (Liquigas-Cannondale), Ivan Rovny (Radioshack) et Stefano Pirazzi (Colnago-CSF) entre autres. Personne ne réussit à jouer sa carte mais il fallait bien tenter...

 

Le coup de maitre de Bart de Clerq

 

De-Clerq.jpgUn énième coureur attaque dans le peloton et, là, bonne pioche! Bart de Clerq (OmegaPharma - Lotto), jeune belge de 24 ans, prend la poudre d'escampette et gagne vite 20 secondes d'avance. Pourchassé par l'équipe Acque & Sapone, il résiste aux assauts de l'équipe de Stefano Garzelli, vite épaulée par la Lampre de Michele Scarponi. Le danois Lars Bak, unique survivant de l'échappée du jour, est rattrapé. De Clerq fait la course en tête mais s'affaiblit très vite. Le dernier kilomètre est douloureux mais le belge est plus fort que le peloton. Il réussit à conserver un boyau d'avance sur Michele Scarponi, qui avait lancé le sprint à l'arrière, en compagnie de Vincenzo Nibali. Deux grand favoris du Tour d'Italie qui se font le sprint, c'est royal mais c'est le jeune belge, professionnel depuis janvier, qui signe la plus belle victoire de sa courte carrière...

 

 

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