Tour de Romandie : Le jour de Brutt
Le coureur de la Katusha Pavel Brutt a remporté aujourd'hui la première étape du Tour de Romandie entre Martigny et Leysin, une étape montagneuse longue de 172,6 kilomètres.
Une course dantesque
La pluie a fait des dégats aujourd'hui sur les routes du Tour de Romandie. Dès ce matin, le champion du Danemark sur route Nicki Sorensen (Saxo Bank-Sungard) et le coureur d'Astana, Robert Kiserlovski, ne prennent pas le départ. Fiévreux et malade, le danois est resté à l'hôtel, ne préférant pas tenter le diable. Il fait partie des 8 lieutenants désignés pour escorter Alberto Contador vers un deuxième "maglia rosa" et Bjarne Riis le considère comme un de ses plus fidèles éléments.
Kiserlovski n'est pas parti non plus ce matin à cause d'une côté félée, conséquence de sa chute sur Paris-Nice, il y a un mois et demi. Le jeune coureur croate avait glissé sur une route détrempée et avait fini sa course encastré sous une camionnette. Depuis ce jour, Kiserlovski fait très attention à ne pas tomber lors des courses auxquelles il participe et c'est par peur de la chute qu'il n'est pas reparti ce matin.
Plusieurs coureurs sont tombés pendant cette étape et le plus malchanceux est Daniele Bennati. Le sprinteur italien a glissé sur la chaussée mouillée. Résultat : fracture de la clavicule et plusieurs côtes cassées... Son équipe, qui comptait sur Bennati pour faire de belles étapes sur le Giro qui commence samedi prochain, se retrouve donc sans son coureur phare. Kim Andersen et Brian Nygaard devront donc trouver un nouveau coureur à aligner sur les routes italiennes et probablement changer leur stratégie de course.
Euskatel ne joue pas le jeu
On pensait que l'équipe Euskatel-Euskadi, qui compte dans ses rangs le vainqueur d'hier, Jonathan Castroviejo, allait faire la course pour conserver le maillot de leader mais il n'en est rien. Les quatre coureurs échappés (Oleksandr Kvachuk de la Lampre, Pavel Brutt de la Katusha, Branislau Samoilau de la Movistar et le champion d'Australie de la Garmin-Cervélo Jack Bobridge) prennent vite une avance considérable. Le peloton ne tente rien pour les courser et l'écart entre les deux groupes atteint vite 12 minutes. Les difficultés du jour réduisent l'écart mais les quatre hommes possèdent encore une confortable avance (4 minutes et 38 secondes) au sommet de l'avant-dernier col de la journée.
Pendant la descente, assez dangereuse aux vues des conditions météorologiques du jour, Pavel Brutt et Branislau Samoilau se détachent et partent en duo. L'écart à 5 kilomètres de l'arrivée (3 minutes 35 secondes) est assez grand pour assurer la victoire aux deux hommes de tête mais la montée vers Leysin est fatale à Samoilau qui n'a plus les jambes pour suivre Pavel Brutt. Ce pur produit de l'équipe Katusha, membre de l'équipe sous ses différentes formes depuis 2001, remporte donc une de ses plus belles victoires. Il avait déjà remporté une étape du Tour d'Italie en 2008 et la Classique Sarde le 27 février dernier.
